Synopsis
Guillaume Delpierre est ministre. Il s’est engagé à défendre l’intérêt général plus que les intérêts de la finance et de l’industrie et endure sans répit les accrochages externe et interne à son ministère. Claire Lancel est journaliste dans un prestigieux quotidien. Ses enquêtes dévoilent un important scandale sanitaire. De son côté le redoutable Bowman doit redoubler d’énergie pour déjouer les actions du ministre et maîtriser les découvertes de Claire. Cette nouvelle saison de « Jeux d’influence » plonge à nouveau dans l’univers glaçant des lobbys.
Un an après la victoire du décret interdisant certains pesticides toxiques dans l’agriculture, la situation a empiré au mépris de la loi. Dans le nord de la France, lors d’une visite scolaire des silos à grains de la coopérative Vitalia, en situation de quasi-monopole dans la région, des élèves s’évanouissent. Devenu ministre de l’Agriculture, Guillaume Delpierre est pris à partie par des activistes du groupe écologiste Jeunesse 2050, qui dénoncent la mainmise du syndicat Synea sur la politique agricole. La journaliste Claire Lansel, qui travaille désormais au Quotidien, un journal d’envergure nationale, est alertée sur les pratiques de Vitalia par Chloé Forrest. Celle-ci, figure montante du mouvement Jeunesse 2050, refuse toujours de croire au suicide de son père, ancien cadre au sein de la multinationale de l’industrie chimique Saskia, dont Vitalia est une filiale. La coopérative rappelle sans explication des livraisons de grains susceptibles d’avoir intoxiqué des bovins, comme le constate Claire chez un éleveur, qui tente d’éluder les questions sur ses vaches malades.
Venus au siège de la coopérative pour verrouiller la communication suite au rappel des céréales toxiques, des membres du cabinet de lobbying aux ordres de Saskia s’en prennent au transporteur qui en a acheminé un stock, car ils l’ont vu parler à Claire. L’homme souffre de plaques rouges sur les bras, de suées nocturnes et de démangeaisons. Le lobbyiste Mathieu Bowman, qui l’avait engagée autrefois, n’hésite pas à menacer la journaliste de représailles sur sa vie professionnelle et personnelle. Ludovic, le fils de l’agriculteur aux vaches malades, présente à Claire un ami éleveur décidé à parler. Enceinte, une mère d’élève ayant accompagné la visite dans les silos à blé s’effondre alors qu’elle s’apprêtait elle aussi à rencontrer Claire. Grâce à sa cote dans les sondages, Guillaume Delpierre, lui, se voit convié par le Premier ministre à rejoindre le cercle très fermé des « petits déjeuners du mardi » à Matignon.
Lors d’une manifestation d’agriculteurs, Guillaume Delpierre emporte l’adhésion grâce à un discours offensif prononcé devant les caméras. Tandis qu’est diagnostiquée chez le transporteur de Vitalia une grave maladie professionnelle causée par la surexposition à des produits chimiques, Claire rencontre un ancien directeur technique de Vitalia que la firme a licencié. Il a filmé la pulvérisation, sur du grain attaqué par les vers, d’une dose de pesticides trente fois supérieure à la norme à l’intérieur d’un silo, et déclare que la direction de la coopérative, tout comme la chambre d’agriculture locale, avaient été informées du problème. Delpierre, lui, tente de limiter la présence du syndicat Synea dans les instances représentatives. Claire recueille les témoignages de femmes en lutte depuis dix ans pour faire reconnaître par l’agence régionale de santé que leurs enfants, tous sévèrement malades et nés la même année dans les environs de la coopérative, ont été intoxiqués.
Lors de ses recherches, elle trouve la trace d’un hangar qui pourrait avoir abrité des stocks de pesticides, susceptibles d’avoir empoisonné aussi, par ruissellement, les eaux de la nappe phréatique. Guillaume Delpierre, d’abord recadré par le Premier ministre lors d’un entretien privé, est ensuite désavoué à demi-mot par celui-ci lors d’une réunion avec les représentants syndicaux. Chloé Forrest recontacte Claire pour demander son aide : elle veut faire tomber Bowman et ses associés pour le meurtre de son père. Mais la journaliste refuse de collaborer à son plan, car il lui semble à la fois trop dangereux et hors des limites de la légalité.
Le nombre de nourrissons malades ne cesse de grossir dans la région, et les mères montent une association pour porter le combat devant la justice. Après la publication du premier volet de l’enquête de Claire, le Premier ministre convie Bowman et la directrice de Vitalia à une réunion de crise, à la stupéfaction de Guillaume Delpierre. Pendant ce temps, grâce à l’aide d’une employée de la grande distribution, Claire met la main sur trois boîtes de lait en poudre commercialisées au moment où un deuxième cluster de bébés malades est constaté. On y découvre des traces de Devontotal, un pesticide interdit depuis 1997, ainsi que de fongicides susceptibles d’entraîner des maladies neurologiques. Sous de fausses identités, des activistes de Jeunesse 2050 prennent contact avec une call-girl, ancienne complice de l’équipe Saskia.
Tandis que Claire Lansel rencontre le ministre Guillaume Delpierre pour lui demander de saisir la direction générale de l’alimentation à propos du lait contaminé, ce qui permettrait de lever le secret industriel. Les preuves s’accumulent contre Vitalia grâce aux carnets du transporteur, qui gardent la trace des allers et venues des produits interdits. En recoupant ces informations avec les témoignages des agriculteurs et des parents d’enfants malades, la journaliste peut enfin boucler son enquête. À Matignon, le Premier ministre propose à Guillaume Delpierre de le nommer ministre d’État, en lui faisant miroiter un net gain d’influence. Au même moment, l’association des mères porte plainte contre Vitalia et sa maison mère, la multinationale Saskia, ainsi que contre le gouvernement.
Fiche technique
En coproduction avec ARTE France et PICTANOVO
Distribué par Newen