Synopsis
En France, la durée maximale d’une garde-à-vue est de 48 heures. Deux jours durant lesquels les policiers en charge de l’enquête doivent résoudre l’affaire et obtenir des aveux. Véritable course contre la montre 48 Heures revient sur une affaire criminelle résolue et nous plonge – à l’aide des procès-verbaux, des dossiers d’instructions, d’interviews des vrais protagonistes, et de reconstitutions – au cœur d’une garde-à-vue. Un huit-clos dans lequel l’on ne pénètre jamais et où pourtant tout se joue…
Le 24 juillet 2012 à 8 heures du matin, le petit village de Doué la Fontaine dans le Maine et Loire se réveille avec les sirènes des pompiers. Yvette Julien, une vieille dame de 90 ans, est retrouvée dans une mare de sang sur le carrelage de sa cuisine. Son crâne est fracassé et son poignet a été sectionné. La maison a été fouillée mais les portes et les fenêtres sont fermées. Yvette Julien survivra avec d’importantes séquelle. Attaquée de dos, elle nepourra fournir aucun renseignement aux enquêteurs de la Section de Recherche d’Angers qui travaillent à temps plein. Dix mois plus tard, ils interpellent son neveu, Maurice Boiteux, conducteur de bus, garagiste et chef d’entreprise à la retraite. Il vit dans les Vosges, à 700 kms de là… Les gendarmes d’Angers attendent qu’il ait fini son service avant de l’embarquer dans les locaux de la gendarmerie de Neufchateau dans les Vosges. Il est 14h15, sa garde-à-vue commence…
En plein été 2008, un petit garçon de dix ans est assassiné de 44 coups de couteau dans l’Ain. L’opinion publique est horrifiée, le gouvernement indigné… Les gendarmes étudient toutes les pistes. Une patrouille se souvient avoir contrôlé un couple de marginaux, qui se disaient pélerins. Ils ont été hébergés dans la salle paroissiale du village voisin. Leur portrait-robot est aussitôt diffusé et ils sont repérés à 200 kms de là en Ardèche. Interpelés et on les ramène dans les locaux de la gendarmerie de Bourg-en-Bresse. Une équipe de gendarmes s’occupe de l’homme, Stéphane Moitoiret, et une autre se charge de la femme, Noëlla Hego. Pour tenter de reconstituer les faits et établir la part de responsabilité de chacun, les gendarmes misent d’abord sur l’interrogatoire de la femme…. Il est minuit, sa garde à vue commence…
Chérence, un hameau du Vexin. C’est ici que la nuit du 7 avril 2012 les secours reçoivent l’appel désespéré d’un jeune homme qui vient de retrouver le corps sans vie de sa compagne Maëva Rousseau écroulé sur leur bébé de 11 mois. La jeune femme de 23 ans, s’est vidée de son sang, le crâne fracassé par de multiples coups. La maison n’a pas été fouillée mais son sac à main a disparu. Pendant plusieurs semaines, l’enquête piétine : sans ADN, sans empreinte, sans arme du crime, les gendarmes recherchent des témoignages…Certains mettent en cause le meilleur ami du père de Maëva, Alain Berruet. Les enquêteurs ne retrouvent aucune trace de sang chez lui. Le juge d’instruction autorise cependant les gendarmes à lever leurs doutes. Le 27 juin 2012, ils interpellent Alain Berruet. Il est 18 heures, sa garde-à-vue commence…
En 1985 celui que la presse a surnommé l’étrangleur de la Robertsau, fait régner la terreur dans ce quartier résidentiel de Strasbourg. Il s’introduit la nuit dans des appartements où il étrangle des jeunes filles et leur inflige des sévices sexuels. Jusqu’en 1986 où les crimes en série s’arrêtent…Mais le violeur reste introuvable. Le temps passe et l’affaire devient le plus vieux cold case de France. Lorsque 27 ans plus tard, une empreinte palmaire retrouvée chez une des victimes trouve une correspondance. C’est celle de Nicolas Charbonnier, 52 ans, père d’une petite fille de 8 ans, divorcé depuis peu, vivant à Bordeaux. L’homme vivait à Strasbourg au moment des faits. Les enquêteurs vont se replonger dans les milliers de pages du dossier et décortiquer sa vie avant de l’interpeler le 21 janvier 2013 à son domicile. Pour optimiser le temps de la GAV, les policiers ont délocalisé les auditions au commissariat de Bordeaux. Il est 14h10 et sa garde à vue commence…
Cachée derrière ses remparts, Perpignan, a vécu vingt années au rythme d’un drame nommé, les « Disparues de la Gare ». Tatiana Anjar, 17 ans, s’évanouit sans laisser de trace une nuit d’automne 95. Puis les cadavres de Moktaria Chaïb et de Marie-Hélène Gonzales sont retrouvés atrocement mutilés. Trois jeunes femmes, jolies et brunes qui tour à tour disparaissent de nuit aux abords de la Gare de Perpignan entre 1995 et 1998. Le temps passe, l’enquête piétine et s’égare dans de multiples pistes. Jusqu’au 10 octobre 2014 où un suspect est confondu par son ADN. La nouvelle tombe comme une délivrance à la PJ de Perpignan. Après des années de traque et une enquête hors norme, l’homme est appréhendé par les agents de la PJ, dans un foyer, en banlieue de Perpignan. Il est 12h05, il s’appelle Jacques Rançon et sa garde à vue commence…
16 mars 2013, village de Vritz, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest d’Angers. Anne Barbot, 38 ans, quitte sa ferme le matin et disparaît. Dès le lendemain, son mari, lance des recherches. La mobilisation autour de Didier Barbot va prendre de l’ampleur et une marche blanche de 700 personnes, est organisée… Sans résultat. 12 jours après sa disparition, la voiture d’Anne est retrouvée carbonisée. Dans le coffre, son corps est calciné. Elle était déjà morte lorsqu’elle a été brûlée. Pour la section de recherches d’Angers le mystère est total. Trois mois après la mort de sa femme, Didier Barbot tente de mettre fin à ses jours. L’enquête restera dans l’impasse pendant 9 mois. Jusqu’au 26 novembre 2013 où Didier Barbot est arrêté au même moment que Stéphanie Livet avec qui il entretient une relation secrète. Les enquêteurs les conduisent, séparément, à la section de recherches d’Angers. La garde-à-vue de Didier Barbot et de Stéphanie Livet commence…
Fiche technique
Avec la participation de France 5
